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C´était mieux avant !

Ah, "c'était mieux avant" ! L’expression fétiche de tout nostalgique qui se respecte, de ceux qui se souviennent du bon vieux temps où les téléphones ne parlaient pas et où "surchauffe" voulait dire une fournée de croissants brûlés, pas un smartphone en PLS. On l’entend partout, cette petite phrase nostalgique, souvent accompagnée d’un soupir dramatique ou d’un regard au loin, plein de mélancolie, comme si à l'époque, la vie ressemblait davantage à un clip de Joe Dassin.

Pour certains, c'était l'âge d’or de la famille, quand tout le monde était autour de la table à 19h pour le dîner, sans télé, sans téléphone, et même sans clashs de dernière minute sur les réseaux sociaux. On discutait en vrai, les yeux dans les yeux – surtout quand il s'agissait de se disputer la dernière part de gratin. C'est bien simple : tout le monde se connaît encore dans le quartier, et personne n’a jamais entendu parler de "wifi". La famille était sacrée, pas encore disséminée aux quatre coins du monde. Ah, les bons vieux dimanches sans notifications… une époque bénie où "partager" voulait dire casser la tablette de chocolat en parts égales !

Et puis, il y a la technologie, ce fléau moderne, qui transforme nos ados en zombies scotchés à leurs écrans et nos parents en experts des messages vocaux de 5 minutes. Avant, quand on voulait parler à quelqu'un, on le faisait en personne. Pour ça, il suffisait d'aller sonner chez lui (certes, au risque de croiser sa mère en bigoudis), et si on laissait un message, il fallait l’écrire sur papier. On trouvait ça si génial qu'on ne se doutait même pas qu’un jour on pourrait s’envoyer des photos de chats rigolos à toute heure. Bref, le contact humain, c'était de l'artisanat. Aujourd'hui, même les "J’aime" sont faits à la chaîne !

Niveau boulot, "c'était mieux avant" aussi, évidemment. Pas de CV en ligne, pas de pseudo "ambiance start-up" où "flexibilité" veut surtout dire "boulot le dimanche". On avait son petit CDI, et on gravissait les échelons à la force de nos réunions de service et de nos cafés bien serrés. Et quand on disait qu’on allait "faire carrière", ce n'était pas dans une appli de livraison, mais dans une bonne vieille entreprise à l'odeur de photocopieuse et de café tiède. La sécurité de l’emploi, ce n’était pas juste une légende urbaine ; on pouvait même rêver d'acheter une maison sans devoir vendre un rein !

Les achats aussi, quel délice à l’époque. Pas d’obsolescence programmée, pas de gadgets en plastique défectueux après deux semaines. On achetait un mixeur en 1982, il marchait encore en 2022, sans avoir besoin de le "mettre à jour". Nos objets avaient une âme, un poids (surtout les meubles en chêne massif) ; on réparait au lieu de jeter. D'ailleurs, la notion de "consommation responsable" existait avant même que ce soit un concept. On l’appelait juste "réparer la télé". C'était ça, la vie sans Black Friday.

Et bien sûr, il y avait la nature, la vraie. Le genre qu’on visitait sans avoir besoin de la documenter en 30 stories et selfies par minute. Avant, quand on partait se promener, c’était pour se perdre dans un bon vieux bois humide, pas pour "faire une randonnée Instagram". On regardait les étoiles sans se soucier de la pollution lumineuse, on respirait un bon coup sans faire de bilan carbone. Aujourd’hui, le moindre pique-nique ressemble à une opération d’écotourisme stratégique. Hier, l'aventure, c'était un pique-nique qui ne se terminait pas en décharge.

La culture, parlons-en ! L’époque où la télévision se résumait à trois chaînes, où les films sortaient tous avec une histoire et une morale bien ancrées. Aujourd’hui, entre les centaines de chaînes et les plateformes de streaming, il faut presque un diplôme pour s'y retrouver. Autrefois, c’était simple : pas de binge-watching, juste un film du dimanche soir et au lit. Et la musique, ce n’était pas des tubes jetables, mais des chansons qu’on passait en boucle jusqu’à graver les paroles dans sa mémoire. Une cassette durait des années ; aujourd’hui, une playlist s’use en une semaine.

Et que dire des enfants ? Autrefois, on leur lâchait les baskets avec des jouets simples et indestructibles (genre les fameuses briques en bois qui laissaient des bleus). Pas de YouTube Kids ni de TikTok, mais de bonnes vieilles promenades en forêt, des cabanes qu’on construisait avec trois planches, et des genoux écorchés. Les enfants étaient des aventuriers en herbe, pas des influenceurs en couches-culottes.

Quant à la santé, il y a une douce ironie à se rappeler l’époque des remèdes maison, des infusions de grand-mère et de l’arnica. Certes, on n’avait pas la médecine d’aujourd’hui, mais on avait des recettes qui soignaient tout avec du miel, du citron, et une cuillerée de mystère. Qui avait besoin de jogging quand on pouvait faire du jardinage intensif ou "descendre la rue" à pied ? Aujourd'hui, on a la santé dans les gadgets, les montres connectées, et les compteurs de pas ; avant, il suffisait de mettre les pieds dehors.

Alors oui, le passé n’était pas parfait. Qui voudrait vraiment revivre les coupures d’électricité, la bonne vieille lessive à la main, ou encore l’absence d’Internet quand il fallait chercher un truc compliqué ? Mais il faut bien l’avouer, le "c'était mieux avant", ça nous ramène à des valeurs simples et à un temps où tout n’était pas en double-clique ou en raccourci clavier. Les puristes diront que ça valait bien quelques tracas.

Aujourd’hui, en repensant à cette nostalgie, on se dit qu’il y a du bon et du moins bon dans les deux mondes. Et que parfois, il suffit de garder un petit bout de cet "avant" dans nos vies modernes pour y retrouver un peu de cette chaleur et de cette simplicité qu’on aimait tant. Parce qu'au fond, "c’était mieux avant", c'est surtout un bon prétexte pour remettre les pieds sur terre, se faire un chocolat chaud et raconter de belles histoires.

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